dimanche 28 juillet 2013

De Montréal à Rimouski...

Nous avons emprunté le chemin du Roy de Montréal jusqu'à Québec, en longeant le St Laurent. La route est superbe, traversant quantité de petits villages aux maisons paisibles en bord de fleuve. L'architecture est assez rigolote: on croise des maisons à la française (Bretagne ou pays Basque...), d'autres d'inspiration du sud des Etats Unis (Louisiane...). Les églises aux toits gris perles et aux clochers en flèche très hauts sont visibles de loin et semblent parfois disproportionnées au regard du nombre d'habitants! Certaines d'entres elles se visitent, offrant parfois même des expositions qui nous renseignent sur l'arrivée des colons et la façon dont Louis XIV a contribué à l'augmentation de la population des colonies en place, en prise avec les Iroquois.




Nous avons fait une brève halte à Québec, avec regret, mais la météo pluvieuse et fortement orageuse a précipité notre départ. La ville nous a semblé magnifique cependant et nous avons fait un petit tour dans le vieux Québec, qui est l'unique ville fortifiée d'Amérique du Nord.







Désireux de ne pas emprunter le très onéreux traversier pour passer sur l'autre rive, nous avons emprunté à Québec le dernier pont routier (et ferroviaire) sur notre route et avons alors pris la route des navigateurs, jusqu'à Rimouski. Les anciens villages de pêcheurs se succèdent, toujours les mêmes maisons aussi jolies, des champs de culture d'orge et de blé à notre droite et le fleuve toujours plus large sur notre gauche.







La température ambiante s'est quelques peu rafraîchie et les moustiques ont fait une entrée remarquée dans le paysage. 

Ces quelques centaines de kilomètres sont vraiment magnifiques, à faire en vélo d'ailleurs pour ceux qui auraient vraiment du temps car la route s'y prête aisément, le terrain étant plat, les routes en bon état et parsemées de campings très accueillants.

Il faut juste prendre le temps de s'arrêter pique niquer, prendre un café dans une des nombreuses maisons aménagées en salon de thé/café/pâtisserie, discuter avec les gens.




vendredi 26 juillet 2013

Niagara


Canada nous voilà!

Epreuve digne de Koh Lanta!



Nous sommes arrivés en gare de Buffalo, USA, à 8h38. Quelle idée de faire stopper un train ici, au milieu de nulle part! Le seul bus en direction du centre ville ne s'est pas arrêté! Naufragés en manque de sommeil, nous avons sympathisé avec un couple de vacanciers, lui aussi en perdition. 



Sylvia nous a alors proposé de partager un taxi pour se rendre en ville, où était situé leur hôtel, et où nous pourrions prendre un bus en direction du Canada. Elle a donc téléphoné à son hôtel qui nous a envoyé un taxi suffisamment grand pour nous 5 avec tous les bagages! Encore une fois, merci aux américains…



Après deux nouvelles heures d'attente au terminal des bus Greyhound, nous avons enfin pris la direction du Canada, dans un bus bondés d'Amish (on se serait crus avec les acteurs de la petite maison dans la prairie prenant le bus: trop drôle!).
Notre passage à la douane fait (très rapide, nickel), nous sommes descendus à la gare de bus de Niagara et là, bel accueil! Je pense que le pauvre garçon à la station de bus doit détester son métier, c'est franchement visible. Il nous a à peine renseigné sur les bus en direction de Montréal, on a pris le dépliant en se disant qu'on verrait sur internet. Il nous a vendu rapidement un pass deux jours pour circuler sur les lignes des bus We Go: attention à ne pas faire si vous voulez faire les différentes attractions proposées autour des chutes! Nous nous sommes rendus compte qu'un pass comprenant l'accès aux attractions plus la libre circulation sur les bus était en vente à un prix très avantageux… Nous étions un peu rageurs!
Nous avons enfin réussi à nous installer dans notre superbe motel, à l'autre bout de la ville à 17h! Journée horrible, nous nous sommes vite couchés après que Gaetan ait profité de la piscine pour se détendre.

La journée du lendemain a été consacrée à la visite du site, évidemment. Le spectacle des chutes est tout simplement magnifique. C'est impressionnant de se retrouver au bord du "précipice", la place centrale pour la visite se situant en bordure de la rivière qui tombe à pic sous nos yeux. Magique. Même Gaëtan a été impressionné, c'est peu dire!




Nous avons donc fait l'attraction principale (Maid of thé Mist) qui consiste à s'approcher au plus près des chutes en bateau. Une bonne douche en perspective, cela semble effectivement très touristique mais c'est tellement impressionnant que nous ne regrettons pas. D'autant plus que le reste de la ville est vraiment très moche, en totale opposition avec le côté nature des chutes. Musée de l'horreur, fête foraine hurlante, restais trop chers, hôtels pas très design, bref, nous n'avons vraiment pas apprécié. 











Nous nous sommes donc enfuis dès le lendemain, direction Montréal en bus de nuit: épique, mais efficace. 2h de bus pour faire Niagara - Toronto. Nous en avons profité pour visiter Toronto la journée, n'ayant notre bus que le soir. Nous avons gentiment flâné dans la vieille ville, sans trop nous éloigner car je me suis coincée le dos à la descente du bus et la vieillerie est dure à digérer! Nous avons tout de même pris le temps de dîner dans un très beau restai thaïe à côté de la gare routière, histoire de fêter nos 15 ans de mariage!
21h30, bus de nuit, réservé sur mégabus.com, direction Montréal où nous sommes arrivés à 4h du matin! Nous avons alors squatté le café de la gare ferroviaire jusqu'à 8h, pour aller chercher la voiture de loc, racheter des chaussures de marche à Gaëtan (les anciennes n'étaient vraiment pas de bonne facture).
Et nous voilà partis, à bord de notre jeep 4x4, avec un coffre plus petit qu'aux USA, il faut que je m'y fasse!



lundi 22 juillet 2013

Bye Bye America


Finis les Etats Unis…

Ces 5 semaines sont passées très vite. Nous avons en avons vu beaucoup et pourtant pas assez!

Des terres arides de l'ouest aux plaines agricoles de l'est, la diversité des paysages est infinie, dans leur structure, leurs couleurs, leur faune et la flore présentes.

Nous en  retiendrons la gentillesse extrême des américains, leur respect de leur environnement, la propreté de tous les sites visités. 

Le camping ici a été une expérience incroyable: les campeurs se parlent entre eux, qu'ils soient en tente ou en RV, les sites dans les parcs nationaux sont magiques. C'est un moyen très économique de visiter cet immense pays qui permet en plus une approche formidable des gens. Nous aurons aussi pu éviter de manger à l'américaine (pizza et hamburgers) en faisant nos courses.

Enfin, ici tout est grand: les distances parcourues entre deux villes (ou plutôt villages, voire hameau!), les voitures, les campings cars (de vrais bus), les routes (des 2x2 voies dans des endroits totalement paumés!)…

Nous avons le regret de ne pas avoir croisé d'ours, de bouquetins, de mouflons et sommes heureux de ne pas avoir vu de serpents ou scorpions!

Cette destination ne faisait pas du tout partie de nos priorités initiales, mais nous avons accroché, nous reviendrons donc, toujours en camping, certainement en moto…

American Girl


Les américains sont très inventifs, surtout quand il s'agit de faire de l'argent.

Nous avons trouvé un magasin extraordinaire pour les petites filles, un cauchemard pour les parents, enfin pour certains d'entre eux.

LE magasin de poupée. 

Le nom? Pas compliqué: American Girl.

Le concept: que les petites filles puissent s'identifier à leur poupée, en créant un avatar d'elles mêmes.

Le principe:
A l'entrée, chaque petite fille choisit sa poupée "nue" et le choix est immense: couleur de peau (une dizaine de possible), avec ou sans tâches de rousseur, couleur de cheveux et d'yeux.

Ensuite, vous passez à l'habillage, plusieurs univers existent, toutes les années, tous les styles et des livres d'histoires et des DVD y sont consacrés.


Les tenues sont taillées pour les poupées, mais aussi pour leur petites propriétaires, évidemment.

Cela fait, il reste les accessoires: boucles d'oreilles, lunettes, appareil dentaire, chien, chat, maison, fauteuil roulant, tous les sports, instruments de musique etc… c'est délirant.








Chaque fillette peut vivre sa vie à travers sa poupée, la faire évoluer en fonction des différentes étapes de sa vie.

Le plus beau reste à venir: le dernier étage du magasin est consacré au coiffeur, au docteur, au restaurant (!), au photographe. Même les toilettes disposent dans la cabine d'un "porte poupée"!




On assiste ici à des scènes incroyables, où l'on a parfois l'impression de voir double, tant la poupée ressemble à son modèle!

Et on voit des parents ou grands parents ressortir de là avec des sacs immenses, les caisses sont débordées, c'est démentiel. 
Univers coloré et sucré, qui peut paraître encore une fois Too Much, mais qui nous aurait fait rêvé, nous les filles, il faut bien l'avouer. Gaëtan ne s'est pas vraiment senti à l'aise en rentrant dans le magasin, mais il a finit pas s'extasier comme nous devant l'ingéniosité du concept.

Voilà, c'était juste une parenthèse dans notre périple, mais on voulait faire un petit post, nous qui sommes toujours à l'affût des idées commerciales. 






Chicago ...

E T O N N A N T !!!

Nous qui redoutions le retour en zone urbaine, nous nous sommes sentis comme des poissons dans l'eau, dès le premier pas posé dans le métro.

Depuis l'aéroport, il faut prendre la Blue Line, qui nous amène en 45 minutes en centre ville. Le métro n'est vraiment pas cher, que ce soit avec le pass d'une ou deux journées, ou avec une carte rechargeable (qu'on peut partager à deux, demander pour les enfants car tarif spécial et pas dispo aux distributeurs).
Nous avons rapidement échangé quelques mots avec notre voisine, et la discussion s'est rapidement étendue à la moitié du wagon! Génial.


Ensuite, comme dans toutes les villes américaines, l'orientation est simple, les gros points d'intérêts de la ville se font à pied sans problème.

Nous avons ainsi parcouru le fameux "magnificent mile", rue ultra commerçante, magasins luxueux, supérettes et immeubles à l'architecture surprenante se succédant. Le routard le compare à nos Champs Elysées??? Je dirais oui, mais de nombreuses années en arrière alors! Magasins hyper dynamiques, rues impeccables, pas de jeunes à l'affût des touristes à détrousser... Bref, on s'est senti bien, en flânant tranquillement.








Nous avons ensuite découvert évidemment le Navy Pier, ancien port commerçant, puis militaire, reconverti en centre d'attraction touristique. Pas un centimètre carré de perdu, tout est fait et pensé pour que ça travaille. Résultat: une activité débordante, ambiance bon enfant. Un couple de jeunes très gentils nous ont offert leurs places pour faire un tour de grande roue : Franck était RAVI, comme d'hab!



Nous avons cédé à la tentation d'une petite croisière pour avoir une vue de la ville depuis le lac Michigan, lac immense qui a même accueilli des navires militaires américains pendant la seconde guerre. Astuce: nous avons pour une fois regardé les coupons de réduction présents dans les guides touristiques distribués par les hôtels et nous avons eu une place offerte sur le bateau Windy, un beau 3 mâts qui a le mérite de naviguer vraiment à la voile une bonne partie du trajet (1h15 en tout et 30$ d'économies!).




Moi qui était frustrée de ne pas pouvoir assister à un concert de jazz ou de blues car les établissements sont réservés aux adultes, Chicago m'a entendue! Sur une scène installée au bout du Navy Pier, nous sommes tombés sur un concert de plusieurs artistes, démentiel. Nous avons donc passé quelques heures assis à l'ombre des arbres, sirotant café et coca en claquant des doigts au rythme tantôt langoureux, tantôt endiablé de la musique et regardant d'un oeil éberlué les américains se trémoussant sur la petite piste de danse aménagée où tous les âges se côtoyaient.



Nous avons également profité de notre temps pour visiter le "Loop", quartier financier et d'affaire, succession de buildings hyper modernes et d'immeubles plus anciens, faits de briques rouges et brunes. Assemblage anachronique et pourtant si harmonieux! On ne sait plus où regarder. Les avenues sont toujours aussi larges, aussi droites (Stéphane: aux USA, c'est pas compliqué, c'est toujours tout droit!), on s'y retrouve facilement et nous avons emprunté le fameux métro aérien, vestige sauvé de justesse de la démolition par des amoureux de la vieille ville. Les quais sont en chêne massifs, les toits en tôle ondulée, c'est joli et typique.






Le parc Millenium nous a offert un peu de repos et de fraîcheur, grâce à ses deux immenses fontaines animées par des images. Spectacle incroyable: les enfants jouent et se baignent dans un joyeux chahut, sous les yeux des parents allongés dans l'herbe, et des quelques policiers en faction. Les citadins et les touristes se mélangent, rendant le lieu vivant et cosmopolite, surtout un dimanche. Le parc abrite même une salle de concert en extérieur, à l'acoustique parfaite paraît-il. Ce qui est fascinant, c'est que toutes les structures restent en place, de jour comme de nuit et au moins une bonne partie de l'année: chaises, fauteuils, enceintes etc... Tout est accessible et rien n'est dégradé, c'est une chose qui nous semble improbable à nous qui nous faisions même voler un simple vase sur la terrasse du restaurant fermé!








Pour circuler dans Chicago, il y a également les bateaux taxis et autres croisiéristes, bien sûr réservés à l'usage des touristes car le prix ne permet pas de le prendre chaque jour. Mais il est indispensable de l'utiliser car la vue qui est alors offerte est formidable. La Chicago River est enjambée par une multitude de ponts métalliques, tous superbes. Le trafic y est relativement important: petits bateaux de croisière (type bateau mouche), hors bords et même des kayaks! Une partie des rives est agréablement aménagée pour accueillir les promeneurs mais aussi des cafés et des restaurants.




Enfin, le dernier jour, nous avons même déniché une des nombreuses plages de la ville, au pied des buildings!


Nous avons je pense tous en tête la réputation sulfureuse de Chicago. On peut tout oublier, du moins de ce que nous en avons vu, une toute petite partie au demeurant. Mais nous avons ressenti une atmosphère détendue. Les femmes de tout âge ici se promènent vêtues comme elles le souhaitent: short très court, robe décolletée, jupe d'été à volant sans collant, tongs ou ballerines, sans craindre d'être raillées, agressées par un regard ou un geste, que ce soit dans le métro, le bus ou dans la rue. C'est tellement agréable! Nous sommes donc tombés sous le charme.

Le dernier matin, direction la gare centrale (Union Station, ici toutes les villes ont une gare nommée Union Station!) pour déposer nos bagages car ici, quand on prend le train pour des longues distances, on peut enregistrer ses valises! Nous avons donc ici ôté nos enveloppes de "Tortues Ninja" et mis les petits sacs à dos à la consigne (oui, ça existe encore). Le soir, nous avons sagement attendu notre train dans une salle d'attente réservée aux passagers. Pour ceux qui seraient inquiets, la gare et les alentours sont sans problème, tout est surveillé et il y a café et restaurants à l'intérieur du bâtiment.

Le train en lui-même est un vrai escargot mais il nous aura été indispensable. En plus bien confortable car l'espace entre les sièges est trois fois plus grand que dans un avion, les dossiers s'inclinent et il y a une tablette relevable pour les pieds. Gaëtan a passé une bonne nuit et nous pas trop mal ma fois. Il faut juste penser à garder son duvet car la clim marche à fond!


Voilà, il nous reste maintenant à découvrir le Canada...